(Le 3 juin 2025 – Territoire algonquin non cédé, Ottawa) – À l’occasion du sixième anniversaire du rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (FFADA), l’Assemblée des Premières Nations (APN) a publié son rapport d’étape de 2025 intitulé Donner vie aux Appels à la justice, lequel met l’accent sur la crise urgente et croissante de la traite des personnes qui touche les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA+ des Premières Nations.
« Six ans se sont écoulés depuis la publication du rapport final de l’Enquête nationale, et pourtant, nos femmes, nos filles et nos membres 2ELGBTQQIA+ continuent d’être victimes de niveaux disproportionnés de violence », a déclaré la Cheffe nationale Cindy Woodhouse Nepinak. « Le rapport d’étape de cette année se concentre sur la traite des personnes, une forme de violence qui continue de bouleverser des vies dans tout le pays. La traite des personnes se produit au sein de nos communautés, le long des autoroutes, à proximité des projets de développement et à la frontière. Nos femmes, nos filles et nos membres issus de la diversité des genres sont ciblés, exploités et trop souvent ignorés par les systèmes censés les protéger. »
« Le rapport montre que les mesures prises pour lutter contre la traite des personnes restent insuffisantes et incohérentes d’un secteur à l’autre et d’une région à l’autre. Les survivants et leurs familles sont exclus des processus décisionnels, et les solutions communautaires ne bénéficient pas d’un financement durable », a déclaré la Cheffe nationale Woodhouse Nepinak. « Cette crise est l’héritage du colonialisme, du racisme et de la discrimination systémique. En 2019, l’Enquête nationale a déclaré : « L’investissement nécessaire pour résoudre cette crise doit être égal ou supérieur au déficit accumulé au cours des cinq cents dernières années. » Cela n’a pas encore été fait. Un financement à long terme, une coordination de mesures à l’échelle fédérale et la reddition de comptes des industries opérant sur nos territoires et aux alentours s’avèrent essentiels pour garantir la sécurité et les droits des femmes, des filles et des personnes 2ELGBTQQIA+ des Premières Nations. »
« Je ne dis pas cela uniquement en tant que Chef régional, mais aussi en tant qu’homme mi’kmaq profondément attaché à son peuple. Chaque retard, chaque occasion manquée coûte des vies », a ajouté Wendell LaBobe, Chef régional de l’Île-du-Prince-Édouard et titulaire du portefeuille des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées de l’APN. « Le rapport de cette année met en évidence une réalité dont beaucoup d’entre nous ont été témoins : nos femmes et nos filles sont prises pour cible, enlevées et victimes de la traite. Il ne s’agit pas de tragédies lointaines, mais de nos familles. Plus nous attendons, plus nous perdons. Nous devons agir maintenant, pas après un autre rapport, pas après qu’une autre famille se retrouve en deuil. Le rapport d’étape ne reflète pas seulement où nous en sommes, il nous rappelle le chemin qu’il nous reste à parcourir. Les témoignages présentés dans ce rapport sont authentiques et montrent clairement que les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA+ des Premières Nations courent toujours un grand danger. Nous avons constaté certains progrès, certes, mais ils ne sont pas assez rapides et restent insuffisants. Il ne s’agit pas seulement de chiffres ou de conclusions, mais de vies humaines, et ces personnes nous appellent tous à faire plus, maintenant. »
« Nous demandons au gouvernement du Canada d’agir dès maintenant pour mettre pleinement en œuvre les Appels à la justice, non seulement en ce qui concerne la traite des personnes, mais aussi en ce qui a trait aux services de police, aux services correctionnels, aux répercussions de l’extraction des ressources et à la coordination intergouvernementale et transfrontalière », a déclaré la Cheffe nationale Woodhouse Nepinak. « Nous savons ce qu’il est possible de réaliser lorsque les actes des gouvernements et des institutions sont guidés par une volonté politique. Le même engagement est nécessaire aujourd’hui pour toutes les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA+ des Premières Nations à travers le pays. »
Le rapport est disponible ici : 2025 Donner vie aux Appels à la justice : Analyse thématique sur la traite des personnes peut être consulté à l’adresse suivante.
De l’aide au bout des doigts. La Ligne d’écoute d’espoir pour le mieux-être offre des services immédiats de counseling en santé mentale et d’intervention en cas de crise à tous les Autochtones du Canada. Ce service gratuit est accessible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Pour parler à quelqu’un, veuillez composer le 1-855-242-3310. Les services de counseling par téléphone et par clavardage sont offerts en anglais et en français. La consultation par téléphone est également offerte en cri, en ojibwé et en inuktitut, sur demande.
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L’Assemblée des Premières Nations (APN) est une organisation politique nationale de défense des intérêts qui s’efforce de promouvoir les aspirations collectives des membres et des communautés des Premières Nations à travers le Canada sur des questions d’ordre national ou international.
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