Le 14 février 2017
(Ottawa, ON) – Perry Bellegarde, Chef national de l’Assemblée des Premières Nations (APN), a salué aujourd’hui la décision de la Cour supérieure de l’Ontario concernant le recours collectif des survivants de la rafle des années 60.
« Les enfants de la rafle des années 60 méritent la justice, la guérison et la réconciliation », a affirmé le Chef national de l’APN, Perry Bellegarde. « La rafle des années 60 fait partie des tentatives répétées du Canada de priver les enfants des Premières Nations de leur langue, de leurs droits et de leur identité. Les enfants ont le droit de s’exprimer dans la langue de leur peuple et de garder leur patrimoine en vie. La réconciliation signifie la justice pour les survivants de la rafle des années 60. Elle signifie le renforcement et la mise en valeur des langues et des cultures des Premières Nations. Elle signifie également d’insuffler de l’espoir et d’offrir des possibilités aux enfants des Premières Nations. La décision d’aujourd’hui est un pas vers la réconciliation. »
La décision rendue aujourd’hui par la Cour supérieure de l’Ontario porte sur la pratique adoptée par le Canada dans les années 1960 et 1970 pour retirer de nombreux enfants autochtones de leur famille et de leur collectivité pour les placer dans des foyers d’accueil ou des familles d’adoption non autochtones. Cette pratique porte le nom de « rafle des années 60 ». La décision de la Cour supérieure vise les survivants de la rafle des années 60 vivant en Ontario et touche environ 16 000 survivants, et elle pourrait avoir une incidence sur des cas semblables ailleurs au pays. La décision rendue aujourd’hui stipule que le Canada a manqué à son obligation de prendre des mesures raisonnables, en vertu du droit commun, pour empêcher que les enfants des réserves de l’Ontario, placés dans des foyers d’accueil ou des familles d’adoption non autochtones, perdent leur identité autochtone.
L’APN appuie le recours collectif des survivants de la rafle des années 60 et, en 2009, l’Assemblée générale des chefs de l’APN a adopté la résolution no 16/2009 – Soutien au recours collectif sur la rafle des années 60. Comme la résolution le stipule, l’APN appuie le recours collectif et la demande visant à obtenir réparation intentés par Marcia Brown Martel (maintenant chef de la Première Nation Beaverhouse) et Robert Commanda, au nom des citoyens et des collectivités des Premières Nations du Canada touchés par la rafle des années 60.
L’Assemblée des Premières Nations est un organisme national qui représente les citoyens des Premières Nations du Canada. Suivez l’APN sur Twitter @AFN_Updates.
―30―
Renseignements :
Alain Garon
Agent de communications bilingue
613 241-6789, poste 382
613 292-0857 (cellulaire)
[email protected]