(Ottawa, ON) – L’Assemblée des Premières Nations (APN) demande au gouvernement du Canada d’envoyer directement des fonds d’urgence à la First Nations Emergency Services Society (FNESS) en Colombie-Britannique afin de porter rapidement assistance aux Premières Nations touchées par les inondations et les glissements de terrain catastrophiques qui ont entraîné l’évacuation de nombre d’entre elles.
« Il est impératif que les préoccupations des Premières Nations soient prises en compte sans délai par Emergency Management BC (EMBC), le programme provincial chargé de fournir des services d’urgence aux Premières Nations. Nous avons vu la dévastation causée par la priorité accordée aux urgences municipales plutôt qu’aux Premières Nations lors des incendies de forêt de l’été. La vie de chacun compte. Les Premières Nations demandent raisonnablement à être traitées de façon égale et équitable », a déclaré la Cheffe nationale de l’APN, RoseAnne Archibald.
La province de la Colombie-Britannique a signé en 2018 un accord de 29 millions de dollars en matière de services d’urgence avec Services aux Autochtones Canada en vue de fournir des services d’urgence aux Premières Nations de la Colombie-Britannique par l’intermédiaire de l’EMBC. Cet accord prévoyait 28 postes de coordonnateur en gestion des urgences pour les Premières Nations, postes qui n’ont pas encore été pourvus. EMBC a passé un contrat avec la FNESS pour dispenser une formation en gestion des urgences concernant les feux de forêt (FireSmart) et élaborer des plans d’urgence pour les Premières Nations. Le fait de fournir un financement directement à la FNESS permettra de faire en sorte que les Premières Nations reçoivent l’aide dont elles ont besoin sans délai.
« La compétence des Premières Nations doit être reconnue dans tous les domaines, y compris en matière de gestion des urgences. Nous sommes les plus vulnérables lors de ces événements climatiques catastrophiques, qui ne sont malheureusement plus des incidents isolés, mais des répercussions permanentes du changement climatique », a déclaré le Chef régional de l’Assemblée des Premières Nations de la Colombie-Britannique, Terry Teegee. La province de la Colombie-Britannique a déclaré l’état d’urgence le 17 novembre 2021, le lendemain d’une demande en ce sens formulée par le Chef régional Teegee et d’autres Chefs des Premières Nations de la Colombie-Britannique.
Les Premières Nations sont 18 fois plus susceptibles d’être évacuées en raison de situations d’urgence que les communautés non autochtones, et elles doivent encore lutter contre la COVID-19 en sus des inondations, des conséquences des incendies de forêt et des dommages aux infrastructures à l’approche de la saison hivernale.
« Les Premières Nations, surtout celles qui sont éloignées, sont souvent les premières à ressentir directement les effets du changement climatique. Une planification durable pour l’avenir nécessite des investissements immédiats et équitables pour faire face à notre climat en constante évolution. Notre relation unique avec la terre et l’eau exige que nos voix guident la prise de décision nécessaire pour répondre à cette urgence mondiale », a déclaré Kluane Adamek, Cheffe régionale de l’APN au Yukon.
L’APN est l’organisation nationale qui représente les citoyens des Premières Nations au Canada. Suivez l’APN sur Twitter : @AFN_Updates.
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