OTTAWA, le 5 juin 2020 /CNW Telbec/ – Le chef national de l’Assemblée des Premières Nations (APN), Perry Bellegarde, a réclamé aujourd’hui la tenue d’une enquête approfondie sur le décès sous les balles d’un policier de Chantel Moore, une jeune mère des Premières Nations, survenue ce jeudi à Edmundston, au Nouveau-Brunswick. Selon les journalistes, la jeune femme était en détresse lorsqu’elle a été interpellée et tuée par balles par un policier, qui aurait fait feu à cinq reprises. Le chef national Perry Bellegarde a expliqué que la fusillade doit faire l’objet d’une enquête par une tierce partie impartiale afin de déterminer pourquoi une force mortelle a été utilisé, et si la race de la jeune femme a joué un rôle dans la prise de décision des policiers.
« Comment un appel à l’aide peut-il se transformer en un appel au coroner? Une telle situation ne devrait jamais se produire, a déclaré M. Bellegarde. Il faut déterminer si la race a joué un rôle dans la prise de décision des policiers, et si ceux-ci auraient dû avoir recours à des moyens moins radicaux. La mort de cette jeune mère et fille des Premières Nations n’était absolument pas nécessaire. L’assassinat de membres de nos peuples par ceux qui ont le devoir de protéger et de servir doit cesser.
Je suis de tout cœur avec la famille de Chantel, ses amis et la Première Nation Tla-O-Qui-Aht. Nous devrions tous être préoccupés par le fait qu’une vérification de santé s’est traduite par la mort d’une femme si jeune et au potentiel extraordinaire. Ce genre de situation se produit beaucoup trop souvent dans ce pays, et les choses doivent changer. »
Le chef national Perry Bellegarde a affirmé que l’APN réclame une enquête immédiate sur les circonstances, les décisions qui ont été prises, les politiques et les processus qui ont mené au décès de madame Moore. Le gouvernement du Nouveau-Brunswick, comme tous les gouvernements, devrait se demander si une intervention armée sans la formation et le soutien des services sociaux appropriés est l’intervention adéquate lors d’une « vérification de santé ».
Du rapport sur les femmes disparues de la Colombie-Britannique à l’Enquête publique sur l’administration de la justice et les peuples autochtones au Manitoba, et passant par la Commission Viens, la Commission royale sur les peuples autochtones et l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, de nombreuses études ont révélé l’existence de racisme systémique à l’égard des Premières Nations au sein des forces policières et du système de justice. Les gouvernements et les forces policières de tout le pays doivent prendre des mesures immédiates pour revoir leurs pratiques et rebâtir les ponts avec les Premières Nations. Ils doivent rendre des comptes aux Premières Nations qu’ils servent.
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