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L’AFN demande au gouvernement du Canada de prendre des mesures pour appuyer la création d’un plus grand nombre d’aires Marines Protégées et de Conservation Autochtones

Publié : 10 févr., 2023Nouvelles

(Vancouver, C.-B.) – L’Assemblée des Premières Nations (APN) a participé au cinquième Congrès international sur les aires marines protégées (IMPAC5), qui s’est déroulé à Vancouver, en Colombie-Britannique, du 3 au 9 février 2023, et y a plaidé en faveur de la création d’aires marines protégées et de conservation autochtones (AMPCA).

« Je tiens à remercier les Premières Nations de xʷməθkʷəy̓əm (Musqueam), Sḵwx̱wú7mesh (Squamish) et səlilwətaɬ (Tsleil-Waututh) de nous avoir accueillis sur leurs terres traditionnelles à l’occasion de ce congrès. En tant qu’intendants originaux de nos eaux marines et côtières, les Premières Nations sont particulièrement bien placées pour diriger les efforts de protection, de conservation et de gestion durable de nos océans, a déclaré Terry Teegee, Chef régional de l’Assemblée des Premières Nations (APN) en Colombie-Britannique. L’APN est mandatée par la Résolution 41/2021, Aires marines protégées et de conservation autochtones (AMPCA), pour promouvoir la création d’AMPCA et plaider en faveur d’une approche pangouvernementale auprès de tous les ministères fédéraux responsables afin d’appuyer l’établissement d’AMPCA dans les environnements terrestres et marins. Les AMPCA constituent un parfait exemple de la façon dont les Premières Nations réaffirment leur autorité et utilisent leurs systèmes de gouvernance et de connaissances pour prendre soin de leurs terres et de leurs eaux. »

En prévision du Congrès IMPAC5, l’Assemblée des Premières Nations (APN) a publié un rapport sur les aires protégées et de conservation autochtones (APCA) dans les eaux marines et côtières, lequel contient des recommandations sur la façon dont le gouvernement du Canada peut aider les Premières Nations à établir des AMPCA. Le rapport détaillé formule des recommandations visant à surmonter les obstacles à l’établissement d’AMPCA à grande échelle.

« L’APN demande au gouvernement du Canada et à ses représentants de prendre des mesures immédiates pour aider les Premières Nations à établir et à promouvoir les aires marines protégées et de conservation autochtones, a déclaré la Cheffe régionale de l’Assemblée des Premières Nations (APN) pour le Yukon, Kluane Adamek. »

« La bonne façon de procéder repose sur les droits. Pendant trop longtemps, les priorités des Premières Nations en matière de conservation marine n’ont pas été reconnues de la même manière que la conservation des terres. Ce travail doit être accompli rapidement et correctement. Les Premières Nations ont les solutions. Le déclin important d’espèces marines et de la biodiversité se produit à l’échelle locale et mondiale, et il existe de nombreuses preuves scientifiques et connaissances traditionnelles qui sont claires sur la façon de protéger les aires marines et d’atténuer les répercussions, a ajouté la Cheffe régionale Adamek. Des preuves supplémentaires démontrent que les aires gérées par les Autochtones contiennent plus de biodiversité que les aires protégées existantes. »

Le rapport intitulé Aires marines protégées et de conservation autochtones s’appuie sur un ensemble important de travaux réalisés antérieurement sur les APCA et applique ces connaissances aux mesures que les agences fédérales devraient entreprendre pour promouvoir les AMPCA. Il formule un total de 21 recommandations à court et à long terme. Les recommandations à court terme permettront à Pêches et Océans Canada d’appuyer l’établissement d’APCA par les Premières Nations au moyen d’un processus de désignation conjointe. Les recommandations à long terme s’appliquent à tous les organismes fédéraux responsables de l’établissement d’AMPCA et nécessiteront des réformes législatives et réglementaires.

Le gouvernement du Canada s’est engagé à protéger 25 % des océans d’ici 2025 et 30 % d’ici 2030. À ce jour, le Canada a assuré la conservation de près de 14 % de ses océans grâce à l’établissement d’aires marines protégées (AMP) et d’autres mesures efficaces de conservation par zone. Cela comprend 14 AMP en vertu de la Loi sur les océans, trois aires marines nationales de conservation, une réserve nationale de faune marine et 59 refuges marins.

« À l’aube d’une nouvelle ère, nous devons reconnaître l’importance de l’autonomie gouvernementale ainsi que notre responsabilité de gérer les territoires et de prendre les décisions qui s’y rapportent. Nous devons également travailler ensemble pour veiller à ce que nos territoires soient gérés d’une manière qui respecte et honore notre savoir traditionnel et notre relation avec la terre. Cette collaboration est essentielle pour que le Canada puisse atteindre ses objectifs de conservation d’ici 2030, conformément à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, au projet de loi C‑15 du Canada : la Loi concernant la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, et au projet de loi C-41 de la Colombie-Britannique : Declaration on the Rights of Indigenous Peoples Act , a déclaré Terry Teegee, Chef régional de l’Assemblée des Premières Nations (APN) pour la Colombie-Britannique. »

Pendant le Congrès, un protocole d’entente a été conclu entre le gouvernement du Canada et le Conseil de la Nation haïda, le Conseil tribal Nuu-chah-nulth, la Première Nation de Pacheedaht et la Première Nation de Quatsino pour gérer de façon concertée l’aire marine protégée proposée de Tang.ɢwan – ḥačxwiqak – Tsig̱is, une vaste zone océanique unique sur le plan écologique située à environ 150 kilomètres de la côte ouest de l’île de Vancouver. De plus, après plus d’une décennie de travail, 15 Premières Nations côtières, le gouvernement du Canada et le gouvernement de la Colombie-Britannique ont annoncé conjointement l’approbation du Plan d’action pour le réseau des aires marines protégées pour la biorégion du plateau Nord. Enfin, le gouvernement du Canada et la Première Nation de Mamalilikulla ont annoncé la fermeture des pêches et la création d’un refuge marin, afin de protéger la zone d’importance écologique et culturelle de Gwaxdlala/Nalaxdlala dans l’inlet Knight, le long des côtes de la Colombie-Britannique. La Première Nation de Mamalilikulla avait d’abord déclaré cette zone APCA en novembre 2021, et il s’agit du premier refuge marin à être reconnu dans le cadre du processus de planification du réseau d’AMP de la biorégion du plateau Nord.

Pour obtenir de plus amples détails et un exemplaire du rapport complet et du rapport sommaire, veuillez consulter le site www.afn.ca.

L’Assemblée des Premières Nations (APN) est une organisation nationale de défense des intérêts qui s’efforce de promouvoir les aspirations collectives des communautés des Premières Nations et de leurs membres de tout le Canada sur des questions et des préoccupations de nature nationale ou internationale. Suivez l’APN sur Twitter @AFN_Updates.

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Pour plus d’informations :

Ayman Hammamieh
Agent des communications
Assemblée des Premières Nations
343-573-1771 (mobile)
[email protected]