OTTAWA – Perry Bellegarde, le chef national de l’Assemblée des Premières Nations (APN) a déclaré aujourd’hui que le budget fédéral n’est pas à la hauteur des investissements nécessaires pour améliorer les vies des Premières Nations et ne fait que maintenir le statu quo qui fait en sorte que les membres de cette communauté sont moins bien lotis que le reste du pays pour tous les indicateurs du bien-être social et économique.
« Les membres des Premières Nations sont traités comme des citoyens de seconde zone qu’on laisse vivre dans des conditions dignes du tiers monde, a-t-il affirmé. Le budget fédéral d’aujourd’hui est un gâchis, car il ne saisit pas l’occasion de développer une approche globale pour les Premières Nations et tous les Canadiens. Il n’y a aucun investissement significatif ni aucun projet pour réduire l’écart entre les Premières Nations et les Canadiens en ce qui concerne la qualité de vie. Le coût de la pauvreté des Premières Nations est trop élevé et tout le monde doit payer, alors que nous devrions investir pour notre avenir commun. »
Parmi les budgets fédéraux établis par ce gouvernement, celui d’aujourd’hui est l’un des plus défavorables aux Premières Nations, dans la mesure où il ne prévoit que des renouvellements minimes, pour la plupart assortis d’une réduction du financement. Le chef national a souligné que de nombreux Canadiens n’étaient pas conscients que le gouvernement fédéral a les mêmes devoirs envers les Premières Nations, en ce qui concerne les services essentiels, que ceux auxquels s’attendent les Canadiens de la part de tout gouvernement, qu’il soit fédéral, provincial ou municipal.
« Nous avons besoin d’investissements importants en matière de développement social et économique, afin de combler l’écart inacceptable qui subsiste entre le mode de vie des Premières Nations et celui des Canadiens, a poursuivi le chef national Perry Bellegarde. Le gouvernement fédéral continue à ignorer les rapports indépendants rédigés par des experts au Canada et des membres des organismes internationaux chargés des droits de l’homme, qui s’entendent tous sur la nécessité de tels investissements. »
L’indice de développement humain des Nations Unies révèle l’écart considérable qui existe en ce qui concerne les droits de l’homme et le développement, puisque le Canada est régulièrement classé parmi les 10 premiers pays, tandis que les Premières Nations ne dépassent jamais le 63e rang. Le chef national a mis en avant des situations dramatiques comme le fait que plus de 120 communautés des Premières Nations n’ont pas accès à l’eau potable, que les taux d’obtention de diplôme sont de seulement 35 % dans les écoles secondaires situées dans des collectivités autochtones, qu’il y a aujourd’hui plus d’enfants des Premières Nations remis aux soins de l’État qu’à la grande époque des pensionnats autochtones, ou encore que beaucoup de logements sont surpeuplés et que les besoins en nouveaux logements sont estimés à plus de 100 000 dans les collectivités autochtones.
« Il est inadmissible que les membres des Premières Nations vivent dans la pauvreté sur leurs terres natales, s’est indigné le chef national Perry Bellegarde. Ce gouvernement a beau avoir présenté ses excuses par rapport aux anciens pensionnats autochtones, à l’approche de la Commission de vérité et de réconciliation, il ne mène aucune action concrète pour passer des paroles aux actes. Nous lançons un appel à l’action, à l’investissement et à la collaboration avec les secteurs public et privé, ainsi qu’avec les organisations non gouvernementales, pour mettre en œuvre une véritable stratégie du changement. Nous refusons de baisser les bras. »
Le chef national s’exprimera la semaine prochaine sur la situation des Premières Nations du Canada, devant la communauté internationale, dans le cadre de l’Instance permanente sur les questions autochtones des Nations Unies, à New York.
L’Assemblée des Premières Nations est l’organisme national qui représente les citoyens des Premières Nations au Canada. Suivez l’APN sur Twitter : @AFN_Comms, @AFN_Updates.
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