Le besoin La crise du logement, de l'itinérance et de la surpopulation chez les Premières Nations.
Les Premières Nations à travers le pays ont enduré plus d’un siècle de programmes gravement sous-financés et mal connectés visant à améliorer l’autodétermination et les résultats socioéconomiques.
Cette approche du statu quo est une cause majeure du déficit d’infrastructure significatif qui existe aujourd’hui. Étant donné les conditions économiques actuelles ainsi que les données historiques disponibles, ce déficit ne fera que continuer à croître si les problèmes systémiques majeurs ne sont pas résolus.
En tant que l’un des groupes démographiques connaissant la plus forte croissance au Canada, la population des Premières Nations s’élève à 1 048 405 et pourrait atteindre jusqu’à 1,8 million d’ici l’année 2041. Cela a des implications majeures pour le financement — entre 2010 et 2031, on estime qu’il y aura un arriéré de 130 000 unités, et la plupart des unités existantes nécessiteront des réparations majeures ou un remplacement en raison de la croissance de la population, de la surpopulation, de la mauvaise construction et de la moisissure.
Le logement est essentiel pour améliorer les conditions économiques des Premières Nations grâce à leurs priorités autodéterminées. C’est un atout social, culturel et économique vital qui affecte la position de chacun dans la communauté et permet l’accès à l’emploi, à la richesse et à une santé physique et mentale positive.
Les défis en matière de logement auxquels les communautés des Premières Nations sont confrontées sont critiques. Des problèmes tels que la surpopulation augmentent les risques de violence familiale, de violence entre partenaires intimes et de défis éducatifs, de croissance et de développement pour les enfants. La détérioration des infrastructures de logement entraîne également des risques importants pour la santé des occupants, tels que la moisissure et d’autres toxines dangereuses.
“L’incroyable investissement nécessaire pour combler le déficit d’infrastructure des Premières Nations du Canada d’ici 2030 est significatif et doit être abordé de toute urgence pour garantir à toutes les communautés l’accès à des infrastructures et à des services de qualité.
Il est clair que le succès nécessitera non seulement une politique gouvernementale de soutien et un financement stable, mais aussi une réflexion innovante et une collaboration avec le secteur privé — l’écart est bien trop grand pour que les gouvernements et les communautés y parviennent seuls.
Exploiter l’expertise de ces entreprises, ainsi que le financement privé supplémentaire pour étirer davantage le financement gouvernemental, renforcera la capacité et le contrôle des communautés et garantira que les idées et les priorités locales sont intégrées dans l’approvisionnement, la conception, la construction, l’exploitation et la maintenance de ces actifs critiques pour les décennies à venir.”
— Lisa Mitchell
Présidente et CEO
Le Conseil Canadien pour les Partenariats Public-Privé (CCPPP)
L'accès limité aux infrastructures essentielles, y compris le logement, a entraîné une inégalité intergénérationnelle de longue date.
Le manque de logements sûrs et abordables affecte tout le monde, en particulier les membres les plus vulnérables de notre communauté.
En 2021, 53,8 % des enfants en famille d'accueil au Canada étaient autochtones. Dans les Prairies, 68 % des utilisateurs de refuges le sont.
Les logements inadéquats, les infrastructures médiocres et les opportunités limitées d'éducation et d'économie dans les réserves des Premières Nations contribuent aux chiffres élevés.
Les Premières Nations ont urgemment besoin de 157 453 nouvelles maisons ainsi que de réparations pour 55 700 maisons existantes.
Les Premières Nations ont besoin de 80 % de financement en plus que le reste du Canada pour combler le déficit de logement.
Combler le déficit Combler le déficit de logement pour aider les Premières Nations à surmonter la crise de l'itinérance et de la surpopulation.
Le rapport Combler le déficit d’infrastructures d’ici à 2030 est le premier rapport sur les coûts dirigé par l’APN. Il définit les investissements nécessaires à la réconciliation économique, et un élément fondamental de cette réconciliation consiste à quantifier et à combler l’écart qui existe entre les communautés des Premières Nations et les autres communautés en matière de logement.
Le rapport a établi que le gouvernement du Canada doit investir 135 milliards de dollars pour construire des logements pour les Premières Nations et résoudre la crise actuelle de l’itinérance et de la surpopulation. Ce montant tient également compte des membres des Premières Nations ou des personnes qui souhaitent retourner vivre dans leur communauté.
Un logement sûr, abordable et résistant aux changements climatiques constitue un élément essentiel du bien-être – il forme la base de ce dont tous les membres des Premières Nations ont besoin pour s’épanouir. Cet investissement contribuera grandement à s’attaquer au surpeuplement, à la migration dans les réserves, au remplacement des logements, à la desserte de nouveaux terrains, aux besoins de réparation et à la croissance démographique.
Combler le déficit de logement des Premières Nations Créer des communautés plus fortes avec de meilleures infrastructures et des logements adéquats
Rapport de la vérificatrice générale
Le 19 mars 2024, la vérificatrice générale (VG) du Canada a publié un rapport cinglant sur le logement dans les réserves, blâmant l’incapacité prolongée de Services aux Autochtones Canada (SAC) et de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) de remédier à des conditions défavorables comme le surpeuplement et la moisissure.
C’est la quatrième fois depuis 2003 que le Bureau du vérificateur général fait part de ses préoccupations concernant le logement dans les communautés des Premières Nations et, 20 ans plus tard, bon nombre de ces préoccupations persistent. « Malgré ces vérifications, nous avons constaté que SAC et la SCHL ont accompli peu de progrès pour ce qui est d’aider les Premières Nations à améliorer les conditions de logement dans leurs communautés. »
La vérificatrice générale a également constaté que, dans l’ensemble, les Premières Nations dont les conditions de logement étaient les plus mauvaises recevaient moins de fonds que les communautés de même taille dont les conditions de logement étaient meilleures.
Combler l’écart : une priorité
Le rapport Combler le déficit d’infrastructures d’ici à 2030 revêt une importance essentielle pour obtenir une image complète et précise de ce qui est nécessaire pour combler l’écart en matière de logement dans les communautés des Premières Nations. Par exemple, le budget de 2022 prévoyait une contribution de 4,3 milliards de dollars sur une période de sept ans pour améliorer le logement des Autochtones – mais le rapport a établi que le besoin réel pour combler définitivement l’écart se chiffre à 135,1 milliards de dollars.
Bien que ces chiffres soient gigantesques, il est clair que ces investissements constituent simplement une question de priorité. Depuis le début du projet Combler l’écart en matière d’infrastructures d’ici 2030 de l’APN, en janvier 2022, et jusqu’à son achèvement en juillet 2023, le gouvernement du Canada a annoncé publiquement des investissements de plus de 370 milliards de dollars dans l’industrie militaire, soit plus que ce qui est nécessaire pour combler l’écart en matière d’infrastructures dans les communautés des Premières Nations. Les Premières Nations d’un océan à l’autre méritent qu’on leur accorde la priorité.
Consultez les rapports complets
Consultez et téléchargez le rapport Combler le déficit d’infrastructures d’ici à 2030 – Proposition et rapport de coût, qui comprend les investissements en capital et les investissements opérationnels nécessaires pour que le gouvernement du Canada puisse respecter son calendrier visant à combler l’écart en matière d’infrastructures d’ici 2030.
- Anglais – Closing the Infrastructure Gap by 2030 – National Cost Estimate
- Français – Combler le déficit d’infrastructures d’ici à 2030 – Proposition et rapport de coût
Consultez le Rapport 2 — Plan de priorisation et de mise en œuvre
Consultez et téléchargez le Plan de priorisation et de mise en œuvre, qui comprend une estimation des besoins en matière d’investissement définis dans le rapport précédent et quantifie la façon dont l’écart en matière d’infrastructures des Premières Nations continuera de se creuser d’ici 2040 en raison de l’inaction du gouvernement du Canada et de l’insuffisance du financement.