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La Chef nationale de l’APN, Cindy Woodhouse Nepinak, demande instamment que les Premières Nations soient consultées au sujet de l’installation de gestion des déchets radioactifs de Chalk River

Publié : 29 janv., 2024Communiqués de presse

(Le 29 janvier 2024 – Territoire algonquin non cédé, Ottawa, Ontario) – Aujourd’hui, la Chef nationale de l’Assemblée des Premières Nations (APN), Cindy Woodhouse Nepinak, exprime son inquiétude à la suite de la récente approbation par la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) d’un site d’enfouissement de déchets nucléaires aux Laboratoires de Chalk River (LCR), près de la rivière des Outaouais.

« La décision de la CCSN d’approuver le projet d’installation de gestion des déchets près de la surface sur le site LCR constitue un pas en arrière dans les progrès réalisés en vue de la réconciliation », a déclaré la Cheffe nationale de l’APN, Cindy Woodhouse Nepinak. « Il est essentiel que le gouvernement du Canada consulte pleinement et directement les Chefs des nations algonquines avant de prendre toute autre décision susceptible de nuire à leurs conditions de vie, à leurs moyens de subsistance ou à leur mode de vie. »

Le 9 janvier 2024, la CCSN a déterminé que la proposition « n’était pas susceptible d’avoir des effets négatifs importants sur l’environnement » et que LCR avait consulté et pris en compte les préoccupations des groupes autochtones de manière adéquate. Cependant, certaines Premières Nations ont soutenu ne pas avoir été consultées de manière adéquate par la CCSN et que sa décision contrevenait à la législation canadienne en matière d’évaluation environnementale, aux accords internationaux et au droit autochtone.

« La Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA), article 29(2), stipule clairement qu’aucun stockage ou déchargement de matières dangereuses ne doit avoir lieu sur les terres ou territoires des peuples autochtones sans leur consentement préalable, libre et éclairé. La décision de la CCSN ne respecte pas ces normes, porte atteinte aux droits inhérents et à la compétence des Premières Nations, et soulève des inquiétudes quant à l’engagement du gouvernement du Canada de respecter les normes de la DNUDPA et à y adhérer. Conformément à la résolution 52/2023 de l’APN, Assurer la responsabilité de la technologie nucléaire, des déchets, du transport et du stockage de matières radioactives, nous demandons instamment aux gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux de veiller à ce qu’aucun essai, développement, expansion ou déploiement d’activités nucléaires, y compris en ce qui concerne les petits réacteurs modulaires, n’ait lieu sur les territoires des Premières Nations ou à proximité sans le consentement préalable, libre et éclairé de toutes les Premières Nations susceptibles d’être affectées. »

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L’Assemblée des Premières Nations (APN) est une organisation nationale de défense des intérêts qui s’efforce de faire progresser les aspirations collectives des communautés des Premières Nations et de leurs membres dans tout le Canada sur des questions et des préoccupations de nature nationale ou internationale.  

Pour plus d’informations :

Ayman Hammamieh
Agent des communications
Assemblée des Premières Nations
343-573-1771 (mobile)
[email protected]

Nicole Robertson
Conseillère principale en communications
Bureau de la Cheffe nationale de l’APN
(403) 616-4999
[email protected]