(6 février 2025 – Nations xʷməθkʷəy̓əm (Musqueam), Sḵwx̱wú7mesh (Squamish) et səlilwətaɬ (Tsleil-Waututh), Vancouver, C.-B.) – Hier, La Cheffe nationale de l’Assemblée des Premières Nations (APN), Cindy Woodhouse Nepinak, a pris la parole lors du Forum national de l’APN sur la Loi concernant la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (LDNU) et a déclaré que la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (Déclaration des Nations Unies) s’avérait plus importante que jamais, car elle fournissait un instrument international des droits de la personne qui affirmait les droits préexistants des Premières Nations, dont le droit de s’opposer à toute forme de colonialisme, comme les menaces que faisait peser l’administration Trump.
« La Déclaration des Nations Unies affirme notre droit à entretenir des relations transfrontalières à des fins culturelles, sociales, politiques, commerciales et économiques », a déclaré la Cheffe nationale Woodhouse Nepinak. « Elle reconnaît également notre droit à participer de manière significative à la prise de décision au plus haut niveau. L’expression répétée des normes relatives au consentement libre, préalable et éclairé enjoint les États à respecter les décisions que nous prenons concernant notre vie et notre avenir ».
Le forum national de deux jours a permis aux participants de réfléchir aux attentes des Premières Nations à l’égard de tous les gouvernements en ce qui concerne la mise en œuvre de la Déclaration des Nations Unies et de la Loi sur la Déclaration des Nations Unies. Les commentaires recueillis contribueront à l’élaboration d’un rapport d’étape de l’APN sur le Plan d’action 2023 du Canada.
« Bien que nous reconnaissions les efforts actuellement déployés par le gouvernement fédéral pour promouvoir la réconciliation, nous avons exprimé nos préoccupations quant à la lenteur des progrès réalisés dans la mise en œuvre de nos droits inhérents et issus de traités, de nos titres et de nos compétences, tel que le préconise la Déclaration des Nations Unies », a ajouté la Cheffe nationale Woodhouse Nepinak. « Il reste encore beaucoup à faire pour que le Canada respecte les engagements qu’il a contractés dans le cadre du Plan d’action. Les Premières Nations attendent un changement transformateur, ce qui nécessite l’adoption de nouvelles stratégies en matière de financement et de renforcement des capacités, la tenue de consultations significatives et une reddition de comptes transparente qui aideront les Premières Nations à fixer leurs propres priorités et à déterminer leur propre avenir. Il est inacceptable de s’attendre à ce que les Premières Nations patientent alors que leurs enfants leur sont retirés, leurs femmes disparaissent et que leurs membres meurent aux mains des forces de police. »
Avant les prochaines élections fédérales, l’APN plaidera en faveur de l’inclusion des priorités des Premières Nations dans tous les programmes des partis fédéraux. En plus des résolutions adoptées par les Premières Nations-en-assemblée, des 94 Appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation et des 231 Appels à la justice de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, l’APN exhortera tous les partis à mettre pleinement en œuvre la Déclaration des Nations Unies et à promouvoir les priorités des Premières Nations
Plus tôt cette semaine, la Cheffe nationale a condamné l’imposition unilatérale de droits de douane par le président Trump et ses déclarations offensantes suggérant que le Canada devrait faire partie des États-Unis par le biais de la coercition économique. Au cours du prochain mois, la Cheffe nationale concrétisera ses projets de rencontre avec des dirigeants d’organisations amérindiennes et rencontrera des représentants de la Jay Treaty Border Alliance pour discuter des répercussions de la situation sur les droits inhérents et issus de traités des Premières Nations.
« Les Premières Nations habitaient ces territoires bien avant que les frontières coloniales ne soient imposées », a conclu la Cheffe nationale Woodhouse Nepinak. « Nos terres, nos territoires et nos ressources font vivre nos nations des deux côtés de la frontière. Le Canada et les États-Unis doivent respecter nos traités et nos terres, et la Déclaration des Nations Unies fournit aux États un cadre de normes minimales à suivre pour y parvenir. Une escalade de la guerre commerciale ou l’imposition de droits de douane généralisés porteront atteinte à nos droits et auront un effet dévastateur pour les communautés sur l’ensemble de nos territoires. La Déclaration des Nations Unies est le résultat de décennies d’efforts déployés par des dirigeants autochtones du monde entier, et nous continuerons à travailler avec les peuples autochtones des États-Unis pour protéger nos droits. Nous sommes plus forts lorsque nous travaillons ensemble, et la Déclaration offre aussi bien aux États qu’aux peuples autochtones une voie à suivre. »
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L’Assemblée des Premières Nations (APN) est une organisation nationale de défense des intérêts qui s’efforce de promouvoir les aspirations collectives des individus et des communautés des Premières Nations à travers le Canada sur des questions de nature et de préoccupation nationales ou internationales.
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