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La Cheffe nationale Cindy Woodhouse Nepinak rencontre le premier ministre Trudeau au sujet des relations commerciales entre le Canada et les États-Unis

Publié : 15 janv., 2025Communiqués de presse

(Le 15 janvier 2025 – Territoire algonquin non cédé, Ottawa, Ontario) – La Cheffe nationale Cindy Woodhouse Nepinak a rencontré aujourd’hui le premier ministre Justin Trudeau pour discuter de questions frontalières cruciales, notamment la sécurité, la mobilité et l’importance de respecter les droits inhérents des Premières Nations dans les relations transfrontalières à la suite des tarifs douaniers proposés par le président élu Donald Trump sur les produits canadiens.

« Les Premières Nations disposent depuis longtemps de réseaux commerciaux internationaux et de droits qui datent d’avant la frontière canado-américaine », a déclaré la Cheffe nationale Cindy Woodhouse Nepinak. « Lors de nos discussions aujourd’hui, j’ai rappelé au premier ministre l’obligation du gouvernement fédéral de faire respecter ces droits et de veiller à ce que les Premières Nations soient pleinement associées aux décisions qui ont une incidence sur nos nations.

« Le traité de Jay affirme le droit inhérent des Premières Nations de franchir librement la frontière, et ce droit doit être respecté dans toutes les questions frontalières qui ont une incidence sur nos communautés. Le commerce international, la sécurité des frontières et les relations transfrontalières ne peuvent progresser sans la participation des Premières Nations », a ajouté la Cheffe nationale Woodhouse Nepinak. « Tout accord entre les États-Unis et le Canada doit refléter nos droits, y compris l’exemption de taxes et de droits de douane. Lorsque les droits et la souveraineté des Premières Nations sont respectés, les frontières et la sécurité du Canada sont renforcées. »

« Nous avons constaté des succès dans le cadre d’accords précédents, comme l’inclusion d’une Exception générale dans l’Accord Canada-États-Unis-Mexique, qui permet au Canada, aux États-Unis et au Mexique de prendre les mesures nécessaires pour remplir leurs obligations juridiques et constitutionnelles envers les Premières Nations », a poursuivi la Cheffe nationale Cindy Woodhouse Nepinak. « Pour continuer sur cette lancée, le gouvernement fédéral doit inclure les Premières Nations dans les discussions sur le commerce international du Canada et leur fournir les ressources nécessaires à une participation significative, y compris un siège à la table des négociations en tant que membre d’« Équipe Canada ». Toutes les négociations commerciales doivent respecter les droits inhérents et les droits issus de traités, tels qu’affirmés dans la Constitution et la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. »

Les dirigeants de toute l’île de la Tortue ont également souligné l’importance du respect des droits et de la souveraineté des Premières Nations, en appelant à un partenariat significatif en ce qui concerne les discussions ainsi que les politiques transfrontalières et commerciales.

« La frontière internationale a un impact considérable sur les Premières Nations et doit être un élément clé dans les discussions transfrontalières entre le Canada et les États-Unis », a déclaré Abram Benedict, Chef régional de l’Ontario. « La sûreté et la sécurité des communautés est tout aussi importante pour les Premières Nations. Les Premières Nations situées le long de la frontière plaident depuis longtemps en faveur de la reconnaissance des droits en matière de mobilité transfrontalière des Premières Nations, tels que reconnus dans le traité de Jay. Le commerce et les échanges sont des pratiques traditionnelles des Premières Nations, et tant le Canada que les États-Unis ont besoin de la participation des Premières Nations pour s’assurer que les échanges entre les nations sont fructueux et mutuellement bénéfiques. »

« La possibilité pour les membres des Premières Nations de franchir librement la frontière entre les États-Unis et le Canada est essentielle au respect de nos droits inhérents et des engagements pris dans le cadre du traité de Jay », a déclaré le Chef Roy Whitney de la nation Tsuut’ina. « En honorant ce traité, le Canada peut reconnaître notre souveraineté et les liens de parenté, culturels, commerciaux et économiques profonds entre nos nations, ainsi que la circulation des biens et des services, qui existaient bien avant que ces frontières ne soient imposées. »

« Depuis des milliers d’années, les Pieds-Noirs ont beaucoup voyagé sur leur territoire ancestral de l’Alberta et du Montana. Le 49e parallèle n’est devenu un problème qu’après la signature des traités », a conclu Troy Knowlton, Chef de la nation Piikani. « Aujourd’hui, alors que notre peuple vit toujours de part et d’autre des frontières canadienne et américaine, l’établissement de points d’entrée dotés de personnel de notre nation permettrait non seulement des déplacements plus sûrs, mais aussi un commerce et des échanges significatifs qui amélioreraient considérablement les conditions de vie des Pieds-Noirs et les relations futures entre nos deux pays. Cet enjeu a été souligné ces dernières années par la Confédération des Pieds-Noirs et l’Alliance du traité de Jay.

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L’Assemblée des Premières Nations (APN) est une organisation nationale de défense des intérêts qui s’efforce de faire progresser les aspirations collectives des communautés des Premières Nations et de leurs membres dans tout le Canada sur des questions et des préoccupations de nature nationale ou internationale.

Pour plus d’informations :

Cherish Francis
Attachée de presse
Bureau de la Cheffe nationale
(343) 630-1372 (mobile)
[email protected]

Genna Benson
Directrice des communications
Assemblée des Premières Nations
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604-340-3117 (mobile)