(19 mars 2024 – Territoire algonquin non cédé, Ottawa, Ontario) – La Cheffe nationale de l’Assemblée des Premières Nations (APN), Cindy Woodhouse Nepinak, accueille favorablement les rapports de la vérificatrice générale sur le Programme des services de police des Premières Nations et des Inuits (PSPPNI) et sur les conditions de logement dans les communautés des Premières Nations, et demande au gouvernement fédéral de prendre des mesures urgentes pour combler les lacunes importantes auxquelles sont confrontées les Premières Nations.
Le rapport sur les services de police met en évidence de graves préoccupations concernant la gestion du PSPPNI par Sécurité publique Canada (SPC). Alors que les Premières Nations demandaient d’urgence des fonds supplémentaires pour continuer à faire fonctionner leurs services de police, des millions de dollars de SPC sont demeurés non affectés. Le rapport souligne également l’insuffisance des services fournis par la Gendarmerie royale du Canada (GRC).
« Les rapports de la vérificatrice générale mettent en lumière le besoin urgent de changer la façon dont les services de police et les logements des Premières Nations sont administrés », a déclaré la Chef nationale de l’APN, Cindy Woodhouse Nepinak. « L’incapacité du PSPPNI à répondre à nos besoins a eu des conséquences tragiques, comme en témoignent les événements survenus à la Nation crie de James Smith en 2022. »
« Nous demandons une fois de plus au gouvernement fédéral de veiller à la mise en place, sous l’égide des Premières Nations, d’un modèle de services de police qui respecte nos droits inhérents et nos droits issus de traités, tel qu’énoncé dans la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Nous attendons des Premières Nations qu’elles participent pleinement à l’élaboration de toute nouvelle loi afin de s’assurer que celle-ci reconnaisse la compétence des Premières Nations en matière de services de police, qu’elle garantisse un financement équitable et qu’elle reconnaisse le caractère essentiel des services de police des Premières Nations ».
Le rapport sur le logement révèle des lacunes importantes dans l’affectation des fonds et la mise en œuvre des programmes de logement par le gouvernement, dont découle une grave pénurie de logements sûrs et adéquats. On estime que la construction de 55 320 nouveaux logements et la réparation de 80 650 logements existants sont nécessaires pour répondre aux besoins des communautés des Premières Nations dans ce domaine. Le coût estimé pour combler le manque de logements a triplé, passant de 44 milliards de dollars à 135 milliards de dollars.
« Le rapport sur le logement confirme à nouveau la crise du logement que les Premières Nations dénoncent depuis des décennies et l’incapacité du gouvernement à y remédier efficacement. Un logement adéquat est un droit humain fondamental. Pour répondre à nos besoins en matière de logement, il faut d’abord reconnaître nos droits à l’autodétermination et établir un véritable partenariat, assorti dès le départ de la garantie d’un financement dédié et à long terme pour les Premières Nations dans le budget fédéral de 2024. La ministre des Services aux Autochtones, Patty Hajdu, nous a elle-même rappelé l’ampleur du déficit en matière de logement et d’infrastructures connexes au sein des Premières Nations, un déficit qui ne cessera de croître tant que des investissements décisifs n’auront pas été réalisés. Le coût total pour combler ce déficit dépasse maintenant largement les 400 milliards de dollars ».
« Sécurité publique Canada, Services aux Autochtones Canada et la Société canadienne d’hypothèques et de logement ont laissé pour compte les Premières Nations », a déclaré la Cheffe nationale de l’APN, Cindy Woodhouse Nepinak. « Ces rapports exposent clairement la voie à suivre pour apporter les changements qui s’imposent de toute urgence. J’ai hâte que les ministres travaillent en partenariat avec les Premières Nations afin de prendre des mesures significatives pour relever ces défis. Ainsi, les promesses faites aux Premières Nations seront non seulement tenues, mais elles permettront également d’améliorer les services de police, le logement et les infrastructures.
L’Assemblée des Premières Nations (APN) est une organisation nationale de défense des intérêts qui s’efforce de faire progresser les aspirations collectives des communautés des Premières Nations et de leurs membres dans tout le Canada sur des questions et des préoccupations de nature nationale ou internationale.
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