Charlottetown (Î.-P.-É.) – Le 31 juillet, la Cheffe nationale par intérim de l’Assemblée des Premières Nations (APN), Joanna Bernard, a participé à une réunion fédérale, provinciale et territoriale des ministres responsables de la condition féminine, aux côtés de dirigeants et de représentants autochtones nationaux. La Cheffe Joanne Miles de la bande de Flat Bay à Terre-Neuve, membre du Conseil des femmes de l’APN, et Martha Martin, la mère de Chantel Moore de la Première Nation Tla-o-qui-aht qui a été tragiquement abattue par la GRC au Nouveau-Brunswick lors d’un contrôle de santé en 2020, ont également assisté à la réunion.
La rencontre a porté sur des questions importantes concernant le statut des femmes, des filles et des personnes autochtones de divers genres. La Cheffe nationale par intérim Bernard a dénoncé le refus du gouvernement manitobain de fouiller la décharge de Prairie Green pour retrouver les restes des femmes des Premières Nations disparues. « L’étude appuyée par le gouvernement fédéral a démontré qu’il était possible de fouiller la décharge et que la récupération des restes d’êtres chers pouvait se faire avec humanité. Le monde entier suit de près l’évolution de cette situation, et nous sommes ici pour demander aux gouvernements fédéral et provincial de s’engager à reconsidérer les décisions prises par le passé et à prendre des mesures immédiates pour fouiller la décharge. »
La Cheffe nationale par intérim Bernard et la Cheffe Miles ont également insisté sur le financement et le soutien de trois cadres nationaux que les survivants et les familles ont considérés comme prioritaires pour lutter contre la violence à l’égard des femmes, des filles et des personnes 2ELGBTQIA+ des Premières Nations. Ces cadres, décrits dans le rapport de l’APN intitulé « Lier les cœurs et apporter le changement : S’inspirer de Donner vie aux appels à la justice : Un plan d’action pour mettre fin à la violence contre les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQIA+ des Premières Nations (Connecting Hearts and Making Change: Building on Breathing Life into the Calls for Justice: An Action Plan to End Violence Against First Nations Women, Girls, and 2SLGBTQQIA+ People) », ont pour objectif d’apporter un soutien aux survivants et à leurs familles, de fournir des services de prévention et de promouvoir la guérison de nos nations. « Nous avons besoin d’un véritable engagement en vue de soutenir ces cadres », a déclaré la Cheffe Miles. « Les rapports indiquent que seuls 5 % des investissements budgétaires alloués par le gouvernement fédéral à l’initiative concernant les FFADA2E+ en 2021 ont été utilisés. Nous avons besoin de transparence et d’obligation de rendre compte de la part du gouvernement. Les survivants et les familles continuent de demander des mesures et des investissements accrus pour s’attaquer aux causes profondes de la violence. »
En outre, la Cheffe nationale par intérim Bernard a rappelé les problèmes qui touchent la communauté 2ELGBTQIA+, notamment la violence à caractère sexiste et le suicide. « L’APN soutient pleinement une approche inclusive à cette table afin d’aborder les questions qui ont une incidence sur les femmes et les filles des Premières Nations, ainsi que sur la communauté 2ELGBTQIA+. Nous espérons qu’à l’avenir, dans les réunions et les ordres du jour, il y aura un engagement pour, à tout le moins, assurer la représentation de la communauté 2ELGBTQIA+ à la table et envisager la création d’un espace dédié et d’une table indépendante, pour que leurs voix soient entendues. »
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L’Assemblée des Premières Nations (APN) est une organisation nationale de défense des intérêts qui s’efforce de faire progresser les aspirations collectives des communautés des Premières Nations et de leurs membres de tout le Canada sur des questions et des préoccupations de nature nationale ou internationale. Suivez l’APN sur Twitter @AFN_Updates.
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