Partager :

L’Assemblée des Premières Nations (APN) réclame une enquête nationale sur le racisme systémique dans les services de police

Publié : 4 déc., 2024Communiqués de presse

(Le 4 décembre 2024 – Territoire algonquin non cédé, Ottawa, Ontario) – L’Assemblée des Premières Nations (APN) a publié la déclaration suivante pour demander au gouvernement du Canada de lancer une enquête nationale sur le racisme systémique dans les services de police.

« Le racisme systémique dans les services de police continue de causer la perte de vies de membres des Premières Nations, ce qui affecte profondément nos familles et nos communautés et érode encore davantage la confiance », a déclaré la Cheffe nationale de l’APN, Cindy Woodhouse Nepinak. « Une enquête menée par les Premières Nations, fondée sur nos pratiques culturelles et sur une approche tenant compte des traumatismes, est essentielle pour élaborer des solutions efficaces qui protègeront les droits et la sécurité de nos citoyens. »

La résolution d’urgence adoptée mardi par l’Assemblée des Premières Nations demande la tenue d’une enquête nationale sur le racisme systémique dans les services de police, qui serait dirigée par des commissaires des Premières Nations et aurait pour mandat d’enquêter sur les décès dans lesquels la police est en cause, les incidents graves et le racisme systémique dans les forces de maintien de l’ordre, ainsi que de formuler des recommandations fondées sur la culture, qui s’attaqueront aux causes profondes et conduiront à des réformes. Ces réformes nécessaires et attendues comprennent une formation obligatoire à la désescalade, la mise en place d’équipes nationales d’intervention en cas de crise, et des politiques telles que l’interdiction des prises d’étranglement et l’exigence d’un « continuum d’utilisation de la force ».

« Nous avons besoin d’actions qui mènent à des changements substantiels, pas de promesses creuses », a souligné le Chef régional de l’APN, Ghislain Picard. « L’enquête devrait déboucher sur des réformes concrètes, comme la réduction de la militarisation des forces de police, une formation améliorée adaptée à la culture et l’élaboration de politiques fondées sur des données fiables pour lutter efficacement contre le racisme. Le leadership des Premières Nations est essentiel pour s’assurer que ces réformes répondent effectivement aux besoins de nos citoyens.

« L’obligation de rendre compte est essentielle pour remédier aux dommages causés par le racisme systémique dans les services de police », a ajouté le Chef régional de l’APN, Terry Teegee. « Nous avons besoin d’une surveillance, de normes nationales et de mesures d’intervention en cas de crise pour protéger nos communautés et prévenir d’autres tragédies. Les Premières Nations doivent diriger ce travail pour s’assurer qu’il reflète nos besoins et qu’il débouche sur des résultats concrets. »

« Nos familles méritent que justice soit faite. Il est essentiel que nous travaillions ensemble pour construire un avenir où les membres des Premières Nations seront en sécurité et respectés », a conclu la Cheffe nationale Woodhouse Nepinak. « Nous pressons le gouvernement du Canada de lancer immédiatement cette enquête et de s’engager à mettre en œuvre ses conclusions en partenariat avec les Premières Nations. »

―30―

L’Assemblée des Premières Nations (APN) est une organisation nationale de défense des intérêts qui s’efforce de faire progresser les aspirations collectives des communautés des Premières Nations et de leurs membres dans tout le Canada sur des questions et des préoccupations de nature nationale ou internationale.

Pour plus d’informations :

Jon Adam Chen
Agent des communications
[email protected]
(343)-573-2229 (mobile)

Jamie Monastyrski
Attaché de presse
Bureau de la Cheffe nationale
(613) 612-7229 (mobile)
[email protected]