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Le Chef national de l’APN lance un message clair aux premiers ministres au sujet des droits des Premières Nations en matière de prise de décision économique

Publié : 10 déc., 2018Nouvelles

Le Chef national de l’Assemblée des Premières Nations (APN), Perry Bellegarde, a signalé aujourd’hui au premier ministre du Canada et aux premiers ministres provinciaux, lors de la réunion des premiers ministres, qu’aucun permis ne doit être accordé aux entreprises à moins que celles-ci n’aient démontré qu’elles ont tissé des liens avec les Premières Nations locales, une stratégie qui vise la participation des Premières Nations, ainsi que des perspectives d’approvisionnement, d’emploi et de partage des revenus.

Le Chef national a affirmé que les tentatives de nier ou d’ignorer la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et le manque de reconnaissance du consentement libre, préalable et éclairé sont des obstacles au commerce et au développement.

« L’extraordinaire richesse créée dans ce pays à partir de l’exploitation des ressources provient principalement des terres des Premières Nations. De plus, le commerce de ressources et de biens a commencé avec nous, les Premières Nations. Aujourd’hui, nos intérêts économiques – à titre d’administrations fédérale, provinciales, territoriales et des Premières Nations – sont interreliés, a déclaré le Chef national. Lorsque les droits des Premières Nations sont bafoués, l’exploitation des ressources est retardée et les coûts augmentent. Le climat d’incertitude qui découle de cette situation rend alors les investisseurs méfiants. Les Premières Nations doivent prendre part aux processus de prise de décision relatifs aux projets d’exploitation des ressources naturelles dès les premières étapes, de la planification à l’exploration, en passant par l’octroi de permis, la mise en œuvre et l’achèvement. »

Le Chef national a participé à la rencontre tenue à Montréal en compagnie du Chef régional de l’APN du Québec, Ghislain Picard, du chef régional de l’APN de la Colombie-Britannique, Terry Teegee, du Chef régional de l’APN au Territoires du Nord-Ouest, Norman Yakeleya et du vice-chef de la FSIN, Morley Watson.

Le Chef national a décrit quelques façons dont les premiers ministres peuvent améliorer les perspectives des Premières Nations. Par exemple : trouver de nouvelles façons de partager les revenus et les actions; recruter des membres des Premières Nations, et les maintenir en poste au sein de conseils consultatifs, de conseils d’administration et d’organismes décisionnaires, envisager l’adoption d’une loi qui exigerait qu’un pourcentage de l’approvisionnement soit consacré aux entreprises et aux fournisseurs de services des Premières Nations, et améliorer l’accès à l’équité.

Le Chef national Perry Bellegarde a déclaré que la collaboration avec les Premières Nations représente la façon la plus efficace de respecter les droits des Premières Nations, et qu’elle procure des avantages mutuels. Il a aussi insisté sur le fait que le Canada doit composer avec une main-d’œuvre vieillissante et une pénurie de travailleurs qualifiés, et qu’il est donc logique, d’un point de vue économique, d’investir dans l’éducation et le perfectionnement des compétences de la portion de la population qui connait la croissance la plus rapide au Canada, les jeunes hommes et femmes des Premières Nations. Le Conseil national de développement économique des Autochtones estime que le Canada passe à côté de 27,7 milliards de dollars de revenus par année en raison de la sous-utilisation de la main-d’œuvre autochtone.

 

L’APN est l’organisme national qui représente les citoyens des Premières Nations du Canada. Suivez l’APN sur Twitter @AFN_Updates.

Demandes des médias ou renseignements :

Monica Poirier, Agente de communications bilingue, Assemblée des Premières Nations, 613 241-6789, poste 382, 613 292-0857 (cellulaire), [email protected]

Jenna Young Castro, Conseillère en communications principale de l’APN, 613 241-6789, poste 201, 613 314-8157 (cellulaire), [email protected]