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Le Chef national de l’Assemblée des Premières Nations (APN), Perry Bellegarde, appuie entièrement le Conseil tribal des réserves de la région des lacs qui exige des consultations au sujet du projet de canaux de déversement au Manitoba

Publié : 12 juin, 2019Nouvelles

Le Chef national de l’Assemblée des Premières Nations (APN), Perry Bellegarde, appuie entièrement le Conseil tribal des réserves de la région des lacs qui demande que le gouvernement du Manitoba cesse tous les travaux liés au projet de canaux de déversement autour du lac Saint-Martin. Le Conseil tribal des réserves de la région des lacs a indiqué qu’une entente prévoyant des consultations auprès des Premières Nations, conclue avec le premier ministre du Manitoba, Brian Pallister, n’était pas respectée.

« J’appuie pleinement la position du Conseil tribal des réserves de la région des lacs selon laquelle le gouvernement du Manitoba doit consulter les Premières Nations touchées par le projet de canaux de déversement, a déclaré le Chef national Perry Bellegarde. La construction des canaux de déversement a une incidence directe sur leurs terres et leurs moyens de subsistance et cela signifie que les Premières Nations ont le droit d’être consultées. Nous devons nous assurer que ces droits sont respectés, maintenus et honorés par la Couronne, ce qui comprend le droit à un consentement libre, préalable et éclairé, tel qu’il est défini dans la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. »

En 2017, le premier ministre Pallister a promis que les consultations avec les collectivités autochtones concernées par le projet de canaux de déversement seraient les plus exhaustives de l’histoire du Manitoba. Il a également promis aux collectivités touchées qu’elles tireraient parti des possibilités économiques découlant de la construction du projet. Le Conseil tribal des réserves de la région des lacs a découvert qu’un chemin de 23 kilomètres avait été déboisé dans la région des lacs en vue de la préparation d’un canal allant du lac Saint-Martin au lac Winnipeg, mais il n’en avait pas été informé par le gouvernement du Manitoba et il ne sait pas si les approbations nécessaires ont été obtenues.

« Malgré une entente écrite, le gouvernement du Manitoba a cessé complètement de financer les consultations avec le Conseil tribal des réserves de la région des lacs et les membres de nos collectivités, a affirmé le Chef Cornell McLean de la Première Nation de Lake Manitoba et président du Conseil tribal des réserves de la région des lacs. Depuis janvier 2018, la façon dont agit la province ne ressemble pas aux agissements d’un gouvernement qui tient réellement à consulter les collectivités autochtones. »

Karl Zadnik, directeur général du Conseil tribal des réserves de la région des lacs, a fait la déclaration suivante : « Le gouvernement du Manitoba a déboisé illégalement l’emprise pour le canal, avant même le dépôt de l’évaluation environnementale, et il refuse d’entamer les études sur l’usage traditionnel des terres requises. »

« Depuis plus d’un an, nous insistons pour que les parties prenantes commencent les études nécessaires afin d’évaluer l’incidence du projet de canaux de déversement sur nos droits ancestraux et issus de traités, a ajouté le Chef Cornell McLean. Ces études doivent faire partie de l’énoncé des incidences environnementales. Sans ces études, le projet ne peut pas aller de l’avant. Nous ne comprenons pas pourquoi la province refuse d’entreprendre ces études. Nous en avons assez des réunions au cours desquelles rien ne progresse et où la province nous répète des platitudes, ainsi que des gestes sur le terrain qui ne reflètent pas ce qu’on nous dit. Honnêtement, la province se place en situation d’échec relativement à ce projet de canaux. »

Le Conseil tribal des réserves de la région des lacs affirme qu’il n’y a eu aucun financement en vue de mener des études sur l’usage traditionnel des terres ou des consultations auprès des Premières Nations depuis environ deux ans. L’Agence canadienne d’évaluation environnementale exige ces études pour aller de l’avant avec les travaux du projet de canaux de déversement. Le Conseil tribal des réserves de la région des lacs affirme que le déboisement de l’emprise ainsi que d’autres travaux ont été effectués avant l’évaluation de l’incidence et sans aucune consultation avec les Premières Nations.

L’Assemblée des Premières Nations est l’organisme national qui représente les citoyens des Premières Nations du Canada. Suivez l’APN sur Twitter @AFN_Updates.

Monica Poirier, Agente de communications bilingue, Assemblée des Premières Nations, 613 241-6789, poste 382, 613 292-0857 (cellulaire), [email protected]

Jenna Young Castro, Conseillère principale en communications, Assemblée des Premières Nations, 613 241-6789, poste 201, 613 314-8157 (cellulaire), [email protected]