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L’APN et le Conseil 2ELGBTQQIA+ de l’APN condamnent la politique d’utilisation des pronoms dans les écoles

Publié : 12 sept., 2023Communiqués de presse

Ottawa, ON – L’Assemblée des Premières Nations (APN) et le Conseil 2ELGBTQQIA+ de l’APN condamnent les politiques sur les pronoms adoptées par les ministères de l’Éducation du Nouveau-Brunswick et de la Saskatchewan. En Saskatchewan, les élèves de moins de 16 ans doivent obtenir le consentement de leurs parents pour utiliser leurs noms et pronoms préférés. La politique 713 du Nouveau-Brunswick exige que les élèves de moins de 16 ans qui souhaitent discuter des pronoms sans l’aval de leurs parents consultent un psychologue scolaire ou un travailleur social. Cette politique, qui réglemente l’utilisation des pronoms, viole les droits humains fondamentaux et expose les jeunes bispirituels, lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres, queers, en questionnement, intersexués et asexuels (2ELGBTQQIA+) au risque d’être involontairement dénoncés à la maison ou de subir des préjugés à l’école.

La Cheffe nationale par intérim, Joanna Bernard, s’est exprimée comme suit : « Ces politiques sont non seulement discriminatoires et constituent une violation flagrante des droits humains fondamentaux, mais elles sont aussi dangereusement malavisées. Les Premières Nations du Canada ont une riche tradition d’hommage aux personnes 2ELGBTQQIA+. La politique 713 va à l’encontre de nos normes culturelles et des principes d’autodétermination et d’identité qui sont essentiels à la santé et au bien-être des Premières Nations du Canada. De plus, elle met les jeunes 2ELGBTQQIA+ en danger d’être dénoncés dans des environnements non favorables ou d’être mal identifiés à l’école, ce qui peut avoir des conséquences néfastes. »

« Cette politique met les jeunes en danger », a déclaré Tyler George, représentant régional de la Saskatchewan pour le Conseil 2ELGBTQQIA+ de l’APN. « De nombreux jeunes bispirituels et LGBTQQIA+ grandissent dans des foyers qui ne les acceptent pas. Nos jeunes sont souvent confrontés à l’aliénation et au manque de soutien de leur propre famille. Compte tenu du taux de suicide élevé chez les Premières Nations, en particulier au sein de la communauté 2ELGBTQQIA+, les écoles devraient être des havres de paix, et non des lieux où les identités sont soumises à l’approbation des parents. Cette nouvelle politique porte atteinte à nos droits inhérents d’être ce que le Créateur a fait de nous et maintient l’héritage troublant des politiques coloniales visant l’effacement de nos identités et l’oppression continue. »

Le Chef Allan Polchies, représentant du Nouveau-Brunswick pour le Conseil 2ELGBTQQIA+ de l’APN, a ajouté : « Les récents changements apportés à la politique 713 du Nouveau-Brunswick démontrent les efforts continus du gouvernement pour marginaliser les personnes les plus vulnérables. Cette politique a un impact disproportionné sur les élèves 2ELGBTQQIA+, les privant de la dignité humaine fondamentale qu’ils méritent – une décision qui ne peut être décrite que comme un acte de transphobie. Les écoles devraient être des espaces sûrs où tous les élèves, quelle que soit leur orientation sexuelle ou leur identité de genre, se sentent autorisés à s’exprimer. Je demande instamment aux deux gouvernements de réévaluer leurs politiques, de corriger la situation et d’agir dans le meilleur intérêt de notre avenir commun, en veillant à ce que les jeunes 2ELGBTQQIA+ puissent grandir et s’épanouir, à l’abri de la discrimination et des préjugés ».

La Cheffe nationale par intérim de l’APN et le Conseil 2ELGBTQQIA+ de l’APN demandent l’abrogation de ces politiques discriminatoires et des excuses officielles de la part des gouvernements de la Saskatchewan et du Nouveau-Brunswick.

Alors que d’autres gouvernements canadiens envisagent des mesures similaires, il est essentiel de reconnaître le rôle que joue l’excès législatif dans la perpétuation des préjudices. À une époque où la société devrait évoluer vers l’inclusion et la compréhension, ces politiques constituent un dangereux pas en arrière, mettent en péril la sécurité et le bien-être des jeunes 2ELGBTQQIA+ et créent un précédent néfaste qui aura des répercussions négatives sur les jeunes de tout le pays.

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L’Assemblée des Premières Nations (APN) est une organisation nationale de défense des intérêts qui s’efforce de faire progresser les aspirations collectives des membres et des communautés des Premières Nations de tout le Canada sur des questions de nature et de préoccupation nationales ou internationales. Suivez l’APN sur Twitter @AFN_Updates.

Pour plus d’informations :

Kelly Reid
Agente principale des communications
Assemblée des Premières Nations
[email protected]
613-292-0857